Portrait précédent

Portrait Suivant

Comme près de 2 100 autres Français, Samuel De Smet produit lui-même son tabac. Situé en Eure-et-Loir, il tient une serre de tabac, qui vient compléter des champs de safran. Un mélange de feuilles et d’épices à la frontière avec la région parisienne.

Parmi nos profils proposés, celui de Samuel De Smet est sûrement le plus original. Comme lui, de nombreux jeunes agriculteurs se lancent dans des polycultures pour varier les plaisirs et les revenus. Une technique qui demande beaucoup de travail, car il faut multiplier les compétences, mais qui permet d’avoir plusieurs cordes à son arc. De plus, le marché des feuilles et des épices, qui n’est pas le plus populaire en France, est très prospère. 

Marché encore assez discret en France, avec 2 076 planteurs implantés sur le territoire, il n’en est pas moins une réussite. Généralement tenue par une population de jeunes agriculteurs (25-40 ans), la culture du tabac attire certains curieux et ne les déçoit pas. Avec des moyens techniques disponibles, il devient facile de produire du tabac. Ainsi, ce sont plus de 20 000 emplois saisonniers créés chaque année, ce qui est considérable pour ce marché. La France étant le 5ème producteur européen de tabac, elle utilise 7 000 hectares de culture sur son territoire.

Certes très inférieure aux autres agricultures plus classiques, les feuilles récoltées sont en revanche plus rentables. Avec 18 000 tonnes produites par an, les agriculteurs sont largement remboursés de leurs investissements en vendant directement leurs produits aux grandes marques, comme Phillip Morris. Néanmoins, ces cultures ne suffisent pas à vivre pleinement de ses revenus. C’est pourquoi les producteurs de tabac sont à la tête de polycultures, et travaillent généralement d’autres feuilles ou épices. 

Fumer tue, et paye très bien

La vie de Samuel

Samuel De Smet, 29 ans

Producteur de safran et

tabac

Le prix de la rareté

Le safran est reconnu pour être l'épice la plus chère au monde et l’une des plus rare : Pour obtenir 1kg de safran, il faut récolter et préparer à la main, une par une, feuille par feuille, environ 200 000 fleurs ! Ce qui, comme nous le montre Samuel De Smet, est un travail conséquent. Son prix varie donc de 30€ à 40€ le gramme. Voilà ce qui lui vaut le surnom d’ "Or Rouge".

Ce prix est justifié par la rareté et la noblesse du produit. Il contribue également à rémunérer un travail exigeant. En France, très peu d’agriculteurs se lancent dans sa production à cause des complications mentionnées précédemment. On compte seulement une centaine d’exploitations sur tout le territoire français.
Mais la France ne reste pas pour autant le dernier producteur du globe. Avec une production mondiale estimée à 120 tonnes par an, dont 80 pour l’Iran, la France produit environ 100 kg (7ème position).

En bref :

Anciennement très grand producteur de safran, avec environ 50kg produits par an au 19ème siècle, la culture aurait disparu au 20ème siècle en raison des coûts élevés de la main d'œuvre.

Gloire passée

Diaporama :

Page d'accueil