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Avec 23,7 milliards de litres, la collecte laitière française recule de 0,3%. Une légère reprise est cependant annoncée pour fin 2016.

Conséquence de la baisse de collecte, les fabrications ont fortement reculé, et leurs revenues sont en chute libre. Même si la fabrication de lait de consommation et de fromages a légèrement progressé, l’industrie du lait en France est en crise. Cela est aussi dû à la bonne forme de nos voisins Européens.

Avec 141 millions de tonnes en 2013, la collecte de lait de vache augmente de 1.1% par rapport à 2012.

Certains pays ont été particulièrement dynamiques, comme l’Allemagne, les Pays-Bas, la Pologne et le Danemark.

Car la crise du lait, qui remonte à 2009, a montré que la profession ne peut plus s'abriter derrière les mécanismes d'intervention européens qui ont fortement diminué.  

Les éleveurs sont passés d'une garantie de chiffre d'affaires à une incertitude permanente. À titre d’exemple, un litre de lait est vendu 0,30 centimes à l’intermédiaire, qui lui le revendra 1euro. Une marge conséquente qui condamne les agriculteurs. Ils doivent s'adapter aux oscillations permanentes des coûts de production en fonction des marchés.  

La tendance aujourd’hui est à l'agrandissement des élevages pour diminuer les charges, et augmenter le rendement. Le modèle de l'exploitation familiale, a tendance à disparaitre. 54% du lait produit en 2015 étaient sous forme sociétaire. Selon les prévisions, ce chiffre pourrait augmenter jusqu’à 65% en 2020.

 Ce phénomène tend à ternir la flatteuse réputation du lait de vache. Cette dernière est aujourd’hui remise en cause par de nombreux médecins, hygiénistes et chercheurs par le biais de recherches approfondies, qui condamne la surproduction, cependant nécessaire à la survie des agriculteurs.


En revanche, malgré une année 2016 qui s’annonce une nouvelle fois très difficile, des milliers de jeunes agriculteurs comme Bruno Macron, n’hésitent pas à se lancer dans l’aventure, souvent par choix et surtout...passion !


France, terre de lait : de l’élevage à la production

Historiquement la France a toujours été un des plus grands pays producteurs de lait sur la planète. Deuxième producteur européen, avec un territoire totalement occupé par les établissements laitiers (67 400 exploitations), la France est une terre de lait. Avec 8,7 Milliards d’euros en production de valeur, le lait occupe 13% du marché agricole français. Avec 3,7 millions de vaches laitières, nous ne sommes pas prêt de subir une baisse de production, malgré la crise que le secteur subit. Une industrie qui ne pourrait pas marcher sans la performance des fermes nationales. A titre d’exemple, pour une ferme de 55 vaches, on peut récolter jusqu'à 345 000 litres de lait. Un ensemble de chiffres encourageants, qui sont cependant atténués par la crise que subit ce type d’agriculture. 


Moteur de l’économie Française

La vie de Bruno

 Bruno Macron, 29 ans, 

 éleveur laitier


A l’image de Bruno Macron, la filière laitière est un des moteurs de l’économie agricole française. Avec un excédent commercial de 3,6 Milliards (Mds) d’euros, et plus de 250 000 emplois partout sur le territoire, le lait génère un chiffre d’affaire d’environ 27Mds d’euros. Il est donc en deuxième position, juste derrière la viande. Deuxième c’est aussi la position de la France, par rapport à l’Europe. Avec 67 400 fermes productrices de lait, nous nous plaçons juste derrière l'Allemagne.


La puissance de l’industrie laitière n’est pas anodine et encore moins nouvelle en France. Elle est culturelle et relève d’un véritable savoir-faire français. De l’élevage à la production, la capacité à produire du lait est présente partout dans l’Hexagone. 

 

Dans la famille Macron, le fils tente de préserver l'outil de travail de son père, non sans difficultés. Le défi est de taille: le prix du lait n'excède pas aujourd'hui 300 euros pour mille litres.

Comme 67 400 autres français, ce jeune agriculteur tient son exploitation de vaches laitières. Situé dans la Somme (80), il produit son lait de vaches avec l’aide de son père. Une passion qu’il entretient pour survivre. 

 

Un milieu en crise

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